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Edouard Dubois
Le 08/06/2010
L'arrêté du 13 avril 2007, autorise les infimiers à prescrire, depuis cette date, beaucoup ne s'en sont pas servis, pour des raisons sur lesquelles je ne m'attarderai pas, chacun étant libre de ses choix, le seul motif qui me laisse un tant soit peu pantois, c'est l'argument du "fais pas puisque pas payé". Mmmoui! là encore, c'est vai que ça n'est pas en CCAM (NAGP) que c'est gratos, alors dans le pire des cas disons que c'est le 3ème acte (art.11b) parce qu'il faut tout de même reconnaître que ce "cadeau" peut t'être utile, j'ai vu que la liste des produits autorisés s'est allongée des contraceptifs. Je ne vais pas m'étendre sur ces sujets, et te donner envie d'aller voir ailleurs! Je te mets en Pdf téléchargeable, l'arrêté en question:
Voilà! Maintenant je vais te dire ce que je trouve de bien dans la prescription, et franchement si j'avais pu m'en servir, j'aurais bien apprécié cet outil, non pas que j'aurais prescrit à tour de bras, mais plutôt parce que je trouve plus simple de prescrire les compresses dont on a besoin, de la taille qui permet de bien bosser sans avoir à attendre que mon "copain toubib" ne revienne chez le patient me faire une prescription "recopiée" que je lui avais préparé, encore qu'à l'occasion, je me chargeais d'attendre à son cabinet, passer entre deux patients, aller à la pharmacie avec tout ce que ça peut comporter d'emmerdes en temps et tout et tout. Pour en revenir vite fait sur ce que je disais au début de la page, c'était gratos aussi et plus long!
Pour en revenir au côté que je trouve le plus intéressant, c'est la possibilté de prescrire, d'emblée le matériel adéquat pour les stomies, ça c'est le pied! Que tu ais le choix du matos est simplement divin! Déjà qu'il existe aujourd'hui du matériel d'enfer, sans découpe, avec mémoire de forme, tu écartes l'orifice de l'embase à la bonne taille, si tu fais un peu plus large parce que t'as pas l'oeil, c'est pas grave, la plaque reprend doucement le pourtour de la stomie et s'adapte en anti-fuite. Cette merveille est le fruit de recherches des Laboratoires ConvaTec, très honnêtement, quand j'ai vu cette réussite technologique, j'ai pensé à toutes les emmerdes que j'ai eu avec ce putain de matériel inadapté, prescrit et represcrit pour la raison simple qu'on avait qu'à fermer sa gueule et faire avec, que les tissus se dégradaient de façon déplorable, qu'il fallait enduire de benjoin ces tissus à vifs que ça faisait mal, enfin rien de bien, sauf la stomahésive de chez eux aussi qui m'a pas mal aidé Maintenant, tu peux tout avoir sous la main pour "bien faire" sans mal, quasiment sans risque de fuite ni détérioration des tissus, et en plus c'est toi qui décide de ne plus mettre les doigts dedans! (pour la pub des labos, va falloir que je pense à demander une rétribution!...)Peut-être que sur le blog je ferai un truc sur ce matos divin et d'enfer, c'est ce que j'ai écrit, je me relis quand même!
L'autre bon côté de la prescription, c'est qu'avec l'accord du médecin traitant (en fait les termes sont: sous réserve d'une information..), tu peux changer un protocole de pansement ça c'est du pur bonheur! Et il faut que tu en ais conscience, cela fait une telle différence dans l'exercice, prendre en main sous ta responsabilité une plaie, son évolution, t'affirmer dans ton travail par le choix et la pratique de tes connaissances de soignant, c'est ça le métier!! Et quel beau métier!
Tout compte fait, tu ne peux pas ne pas utiliser la prescription, rien que pour ces motifs évoqués, je t'envie quand même un peu, rien que pour ça, même si j'ai eu la chance de bosser avec de bons toubibs, pas chiants, qui me faisaient confiance, mais tu as ce petit plus: la "presque" liberté.
A ajouter à la liste de la prescription infirmière, depuis le 17 Mai 2011:
Article L. 4311-1 du Code de la Santé Publique : " L’infirmière ou l’infirmier est autorisé à renouveler les prescriptions, datant de moins d’un an, de médicaments contraceptifs oraux, sauf s’ils figurent sur une liste fixée par arrêté du ministre chargé de la santé, sur proposition de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, pour une durée maximale de six mois, non renouvelable."